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Isularama
10 avril 2010

Via crucis : crocciamente è crucivia

Dans les bacs depuis fin mars, Via Crucis, un CD où Christina Pluhar et l'Arpeggiatta relient la musique savante baroque à ses racine populaires, miraculeusement préservées notamment dans le chant corse. Barbara Furtuna y restitue l'expression sobrement authentique de ce que les encyclopédies musicales tardent trop à oser appeler « l'école Corse ». Nul doute que le « cruciamente è crucivia » aujourd'hui proposé par cette grande spécialiste du Baroque contribuera à rendre une image plus claire du travail musical extraordinaire accompli sur l'île au cours des quatre dernières décennies. Et comme le propre des carrefours c'est d'offrir de multiples chemins, il en est un qu'il est toujours plaisant d'emprunter, qui montre comment le fond baroque a dispersé son ancienne nouveauté jusqu'au Nouveau Monde, donnant naissance à d'autres traditions populaires partageant la même latinité, et offrant d'innombrables possibilité de mixage.

Vu de Corse, cet album croise aussi deux émotions : celle qui est générée par les sonorités, et aussi, celle qu'engendre la reconnaissance. À la croisée actuelle des écoutes et des regards se dessine de plus en plus nettement la marque historique du Riacquistu, et une image de plus en plus nette de ce qu'il conviendrait déjà d'appeler Primavera. Le temps de l’essaimage. La musique en porte déjà le souffle et l'élan. Le souffle d'une tradition reçue. L'élan d'un travail acharné. Avec pour fruits, ici, la contribution à une œuvre majeure et impérissable.

  • Une conclusion qui s'impose :
    Sauter d'un clic sur le site de
    l'Arpegiatta.
    Emotion garantie.
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