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Isularama
21 mai 2010

ARTE MARE : Vladimir Fedorovski star et tsar

Fedorovski_BIAVladimir Fedorovski à Bastia
(Photomontage d'après
ph. Ji-Elle, Wikimedia Common,
2009) 


Vladimir Fedorovski
recadré par les lycéen
de Bastia
Démarrage en triomphe d’Arte Mare, autour de la conférence de Vladimir Fedorovski, qui a dressé, a fresco, un tableau de la Russie de Tolstoï à Poutine, très malicieusement étendue à la Russie éternelle par un court métrage réalisé par les élèves du Lycée Giocante de Casabianca.

Ce petit film plein d’humour et de fraîcheur a eu le bonheur de poser d’entrée de jeu la figure aussi historique que légendaire d’Yvan le Terrible. Vladimir Fedorovski a immédiatement rebondi sur cette ouverture du champ, faisant partir son exposé de ce personnage qui donne, effectivement la référence qui a éclairé tous les maîtres successifs de la Russie Tsariste, Soviétique et post-soviétique. La constante, sous la variation des souverains et des régimes. L’auteur s’attachera, bien évidemment, à la période contemporaine, puisqu’il fut un des acteurs et des observateurs privilégiés de la sortie du communisme. Outre sa carrière diplomatique, il fut, en effet, le « spin doctor » (je ne sais pas comment on dit en russe) de Mikhaïl Gorbatchev, avant de se consacrer, comme aujourd’hui, à l’écriture. Sa présence à Bastia – face à un amphi plein à craquer – lui a permis de conclure sa fresque historique émaillée d’anecdote cueillies sur le vif dans les coulisses du Kremlin, en présentant très laconiquement le dernier né de ses 24 livres, Le Roman de Tolstoï, qui vient de paraître aux éditions du Rocher, dans la collection qu’il y dirige. « L’œuvre de ma vie », a-t-il dit. Inutile d’insister sur le succès de la traditionnelle séance de dédicace qui a suivi. Au besoin, je pourrais en témoigner avec précision : j’étais le dernier à demander un autographe, et à repartir avec un signe d’amitié en page de garde d’un « Tolstoï intime » qui me reste à déguster, à partager.

La Russie au programme du bac
Avant la conférence publique, Vladimir Fedorovski s’était adressé aux lycéens, à la suite de l’exposé d’Hubert Lenziani, leur professeur d’Histoire, qui présentait « l’affaire Streltsov ». Un exposé brillant dont Vladimir Fedorovski s’est dit très ému : il avait 8 ans au moment où Streltsov est envoyé au Goulag. Sa libération, cinq année après, correspond à la période où Vladimir Fedorovski commence déjà à rêver de se faire écrivain. En 1995, il obtient la nationalité française. Son premier roman, Les deux sœurs, sort en 1997 aux éditions Jean-Claude Lattès. Il a 47 ans, et ce qu’il faut d’expérience et d’ouverture pour développer son œuvre sur un fonds personnel d’une extraordinaire densité.

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