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Isularama
6 décembre 2011

« Oracles », un anagramme de « la Corse »

La transformation anagrammatique
de « la Corse » en « Oracles »
a donné lieu à la transformation
de la revue « Fora ! » en « Foi ! »,
et au déplacement de son dogmatisme
fondé sur les sciences de l’homme corse
vers un dogmatisme fondé
sur la science de son Dieu.

FORA N°PIIrrationnel et transcendant
Tous les numéros de cette nouvelle série seront chiffrés non pas par un entier naturel, comme il est de coutume de faire avec les magazine périodiques terre-à-terre, mais par un nombre irrationnel. La caractéristique ordinaire d’un tel nombre est que son écriture décimale est non seulement sans fin et constituée d’une succession de chiffres sans aucune périodicité, mais qu’en outre, n’étant la racine d’aucun polynôme, il s’agit de ce que l’on appelle un nombre transcendant. C’est donc sous le signe de cette transcendance que se place la nouvelle revue « Foi ! ».

Il n’y aura pas davantage de numéro que de nombres transcendants déjà répertoriés par la science des nombres. Le plus connu d’entre eux étant le nombre π, c’est à lui que revient l’honneur d’inaugurer la série.

Un nombre des plus symboliques
C’est, en effet, le rapport entre la circonférence d’un cercle et son diamètre. Or, dans une île qui, à tous points de vue, tourne en rond, il symbolise le rapport constant entre un périmètre d’action donné et la plus grande longueur pouvant y être parcourue en ligne droite sans en sortir. Cette constance est la manifestation la plus ordinaire de la main invisible présidant au destin de la Corse. Comment pourrait-elle ne pas être divine ? Ses effets ne se lisent-ils jusque dans la constitution même de ce numéro π inaugural ? En effet, tous ses rédacteurs appartiennent au même cercle ; les positions qu’ils expriment ne peuvent donc s’éloigner les une des autres au-delà d’une distance maximale entièrement déterminée par le périmètre qui circonscrit leurs pensées, et, partant, tous leurs actes de réflexion. En interrogeant la notion de rédemption, ils en arriveront à formuler une hypothèse qui redonne toute sa vigueur à la redemptio loci, la rédemption par le lieu, dans son sens historique (littéral), allégorique (symbolique), tropologique (moral) et anagogique (prophétique). Il reviendront alors sur l’omniprésence du lascia core, désormais interprété comme l’invitation à libérer sans crainte tout être local de ses entraves, puisque, même en étant absolument libre de ses mouvements, il lui est absolument impossible de sortir du cercle qui lui est imparti. La même main invisible qui, a dessein, a dessiné ce monde clos comme un enchevêtrement de cercles, est celle qui freine d’autant plus mollement les multiples infimes transgressions qu’elle sait contenir fermement tout son monde dans son périmètre commun. Quant à celui qui voudrait instruire quelque situation que ce soit en cherchant le polynôme qui la décrit, qu’il se dise bien, avant de s’épuiser à recueillir les données et à les analyser, qu’un irrationnel transcendant n’est la racine d’aucun.

[] Xavier Casanova

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