Montres mytiques : après la Nick I, la Nick II

L’insuccès de la Sarkowatch Nick I, dont les ventes s’étaient finalement effondrées malgré l’extraordinaire engouement initial, a conduit à repenser le cadran et à proposer une Nick II qui a déjà tous les atouts d’un garde temps appelé à devenir, en un temps record, un « collector ». C’est, du moins, ce que laisse supposer le nombre furieux de curieux ayant déjà déposé un « like » sur les réseaux sociaux où le prototype a été dévoilé, avant sa présentation plus officielle au JT de 20h00 du 21 septembre 2014, massivement suivi par un nombre curieux de furieux.

On notera, avant tout, que le marquage « Sarko Security » a été remplacé par « Sarko Perpetual Return ». Il fait réapparaître des termes qui semblaient passés de mode, et montrent que le constructeur mise désormais davantage sur la tradition que sur les caractéristiques techniques, notamment les indications de tolérance sensées mettre en valeur la précision mécanique. Ainsi l’expression « tolerance zéro », très datée, a-t-elle été remplacée par « powerproof », un néologisme mettant en relief, avant toute autre caractéristique, la capacité de ce garde temps à se garder lui-même de la submersion, de l’oxydation et de l’usure du temps. C’est ainsi la mode surréaliste et passagère des montres molles qui s’apprête à prendre un sacré coup : désormais, les temps sont durs, les slogans coriaces et le temps des adversaires comptés.

Bien évidemment, quelques esprits chagrins noteront les similitudes avec le cadran de légende de la Rolex Submariner. Mais il y a tout à parier que la Nick II n’en imitera que le cadran, mais jamais la couronne dont la couleur était déclinée en une multitude de nuances permettant à chaque sensibilité de trouver sa teinte, sans avoir à se soumettre à un ton unique ou à s'en démettre. On sait, désormais, que plus une gamme multiplie les nuances, plus elle incite chacun à se plaindre de ne pas trouver exactement la sienne. Inversement, une coloration unique incite tout un chacun à se forger une bonne raison de faire avec.