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Isularama
13 juillet 2015

La Grèce sous protectorat allemand

FLAG DE CRISE GREC 02

Ceux qui, pouvoir en main, voudraient tirer des enseignements de la crise grecque et de son apparente résolution n’ont qu’à intégrer ceci : il suffit que l’absence de solution fasse encore plus peur que les coups promis pour que l’acceptation des coups efface la peur panique du pire. Bien évidemment, on appellera alors « aide » ce qui est donné en contrepartie de l’emprise totale du fort sur le faible.

Ceci ayant été observé, on en déduira que tous ceux qui sont déjà dans les bonne grâces du tout puissant et s’y maintiennent ne sont finalement que les gestionnaires zélés et efficaces de la domination qui les écrase déjà. 

FLAG DE CRISE GREC 01

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Commentaires
C
merci de la leçon, tu dois avoir accès aux fichiers de la NSA pour me décrire/décrypter aussi bien! la réconciliation franco-allemande et le projet (politique et social) européen ont été mes espoirs d'adolescent; vu le désastre (on peut y ajouter les migrants), je n'ai plus rien à défendre ni à espérer ce qui, à ma grande honte, ne m'empêche pas de dormir (avec juste un peu d'euphytose)...<br /> <br /> PS. sur ta description implacable de cette Europe que j'approuve, juste un bémol: je ne crois plus vraiment à la "régulation par la raison de tous", mais ce doit être l'âge.
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M
Cher Canardo, je pose deux mots "protectorat" et "allemand". Tu ne récuses pas "protectorat", bien au contraire : tu t'engouffres dedans en te justifiant par une fable française d'ancien régime où tu interprètes le collier comme une métaphore des produits d'épargne courants des petits épargnants. Je t'imagines retraité de la fonction publique, oubliant les protections sociales et les redistributions qui t'ont permis d'accéder à l'épargne, et prêt à soutenir l'envoi à la casse de ces protections et redistributions, qui ne t'apportent plus rien puisque la retraite t'a transformé en rentier. Tu récuses "allemand" en y substituant "boche", laissant entendre que je répètes les aveuglements du siècle passé plus qu'une certaine clairvoyance dans l'appréciation des rapports de force économiques, et de la sujétion des expression politique à cette puissance-là. Européenne plutôt qu'allemande ? Soit. Cette Europe-là use-t-elle de sa puissance dans des processus d'émancipation ou d'écrasement des économies nationales les plus fragiles ? Cette Europe-là est-elle attentive au désastre social résultant des options économiques qu'elle poursuit ? Cette Europe-là a-t-elle fait apparaître une forme de citoyenneté européenne permettant de peser aussi bien sur les institutions européennes que sur les institutions nationales ? Loin de là : elle substitue à la régulation par la raison de tous – et la culture de cette raison –, la régulation par les marchés – et le culte de ses aléas. Loin de là : elle use de l'arme économique pour écraser toute expression collective qui s'écarte de la doxa dominante. Certes, on peut fermer les yeux, faire le dos rond et ouvrir le parapluie. À condition d'avoir encore quelque chose à défendre, ou, à défaut, quelques raisons d'espérer, sinon les moyens de consommer ses doses quotidiennes d'euphorisants et de somnifères.
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C
ok, ok, un peu facile d'accuser les boches, le protectorat est EUROPEEN voire international; il s'appuie sur tous les citoyens (dont moi) qui tremblent pour leur livret A et sicav; la servitude volontaire commence au collier qui différencie le chien du loup (La Fontaine reste le plus grand philosophe français); on peut aussi imaginer un gestionnaire heureux (des acquis positifs de la néo-colonisation bien connue des corses) ou craindre que Le Pirée à venir...
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