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Isularama
25 avril 2011

Dépucelage nocturne sur le couloir de la mort

CONTR_LE_RADAR

Ça y est ! Je ne suis plus puceau ! Je me suis fais enculer par l’appareil de contrôle homologué 210C (MESTA) – 02482 qui m’a laché sa purée lumineuse en pleine gueule. Sans consentement. Soyons honnête, c’est vrai que mon attitude était assez provocante pour déclencher un viol nocturne, en entrant à 78 km/h dans ce que j’appelle depuis très longtemps, pour faire rire les enfants ou la passagère de passage, « le couloir de la mort ». J’expose ma théorie. Je signale qu’elle a l’étrange propriété de prendre vie à chaque mort. Je précise que je ferai tout pour ne pas entrer dans son domaine de validité. Mais j’ajoute que je n’ai prise que sur les paramètres de ma propre lucidité, qui sont sans influence sur les multiples facteurs susceptibles de se conjuguer en accident mortel. C’est fou ce qu’il faut baratiner pour justifier une conduite pépère sur un tronçon que tous attendent comme une sorte de libération. Fin des tournants, si on vient de la montagne. Fin des thromboses, si on vient de la ville. Zone d’élasticité où se rattrape d’ordinaire le temps perdu sur un dégorgement ou sur un engorgement : arrêt sur vomi ou sur embouteillage. Les enfants, disais-je, on y entre ! On va nous aussi jouer avec la mort : on va compter les stèles et les bouquets de fleur. Papa ! Papa ! Tu vas trop vite ! J’ai pas vu si c’était une gerbe ou des sachets en plastique. Là, j’étais passé en vitesse : c’était la stèle d’un enfant.

Où est le couloir de la mort ? T’en dirais rien. Veux pas me faire flasher par l’Office du Tourisme en début de saison touristique. Sachez simplement que les corps étrangers qui y tombent sont rapatriés avec décence et dignité, même s’ils n’ont pas réalisé sur place le chiffre d’affaires que l’on attendait d’eux. 

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