Velouté de poisson blanc aux pointes d'asperges

PUBLI REDACTIONNEL

Allez ! On sort un peu des prises de tête et on revient aux fondamentaux : la bonne bouffe. La bonne bouffe en temps de crise avec une recette exclusivement concoctée avec des produits lowcost de LooserPrice®, achetés au raz du sol, chez ceux qui font leur beurre sur le dos des recalés aux épreuves d’admissibilité à l'inadmissible. Qu'on se le dise : il y en a qui, malgré tout, rigolent et se régalent ! Faut bien se refaire une santé avant de repartir à l'attaque ! Le seul truc que je garantis sur mon honneur perdu de Kahtarina Blum, c'est que rien n'a été ni volé, ni chapardé, ni financé par le Conseil Général. C'est dire que ça tient du miracle.

Velouté de poisson blanc aux pointes d'asperges

Mettre à suer un oignon lowcost (C'est les mêmes que les haut de gamme, sauf que c'est pas estampillé bio ou fion fermier.) dans une bonne cuillère à soupe d'huile d'olive lowcost (C'est moins trafiqué que les huiles de colza Monsato.) avec une queue de poireau lowcost (La même que celle du branle potager de Madame lorsqu'elle se distrait des sextoys à pile.) effilée. Lorsque c'est bien sué (En bon galérien, on sait juger ça sur pièce.), mettre un filet de poisson blanc lowcost coupé en lanières (C'est un de ceux qui se mettent tout seuls en miettes dès qu'on cherche à les cuire.) et continuer à faire suer ce bel appareil lowcost en touillant avec une cuillère en bois pour précipiter la désagrégation des chairs (Imaginez que ce sont des frivolités de DRH, et vous ferez tout ça en imitant à la perfection leurs sourires sadiques, en constatant que dès que ça chauffe un peu, ça coagule et tourne en bouillie.). Mouillez un peu (C'est le B A ba des préliminaires culinaires.). Dans un bol (Vous en avez encore un peu, puisque vous savez encore vous marrer dans la mouise.), délayez une bonne cuillère à soupe de farine lowcost (Là, je garantis rien : suis pas sûr que la farine haut de gamme soit moins industrielle que l'autre.) et réservez. Lorsqu'il vous semble que le fond de votre cocotte vous renvoie l'image d'un appareil lissé (C'est plus joli qu'un appareil policé.), versez un bol d'eau (Merci Véolia !) froide (C'est la température de la douche du même nom que vous vous êtes pris à Bastia, à chaque report de la décision des Prud'hommes qui devait statuer sur vos prétentions à vous faire enfin payer votre série de piges en salaire conformément au code du travail.) et le bol de farine délayée. La cuillère en bois s'avère utile (La langue de bois, ça fait monter la mayonnaise, mais c'est jamais pour assaisonner les crevettes, disait un pote à moi.) pour tout remuer jusqu'au début de l'ébulition, et même après, pour que votre soupe prenne bien ses allures de velouté. Là, on passe aux produits luxe : un cube de bouillon Pho (C'est la pacotille ordinaire d’un parent fonctionnaire qui bosse à Paris et fait régulièrement ses courses chez Tang Frères.). Et on revient vite à l'ordinaire : un bocal d’asperges lowcost (Insipides, pour le coup.) et une briquette de crème fraîche lowcost (Pas de bile, c'est de la bonne, mais prise sur les excédents laitiers baratés à coup de subventions européennes.). Votre velouté est impeccable. Vous garnissez les assiettes. Par dessus, quelques pointes d'asperge pour justifier le titre du présent billet. Et un filet de crème fraîche dessinant, au centre de l'assiette une belle spirale (Cette figure symbolise la vie dans les bijoux berbères.). Moi, je mets un peu de poivre noir lowcost sur le bord de l'assiette (Si on me demande pourquoi je gaspille, je dis que c'est pour écarter les chiens de garde du néo-libéralisme, autre question ?). Et bien, je vous recommande de bien doser pour permettre à tous vos convives d’en reprendre ! Vive la crise, bordel ! Quand je pense qu'il y en a qui croient qu’on va manger dans la main des politiques, baisser son froc devant les employeurs ou se faire prescrire un antidépresseur à chaque hoquet du CAC 40 ! Mon cul ! Mais chut ! Dites surtout pas qu'on peut faire des coups d'éclat avec les produits lowcost : les lois du marché sont tellement connes (Et ceux qui s'en réclament, t'en penses quoi ?) que ça ferait flamber leurs prix !

Tous les produits lowcost cités dans cet article sont en vente libre dans les diverses enseignes de la chaîne de magasins LooserPrice®. Mais, tous comptes faiits, laissez tomber cette recette. J'ai le ventre lourd et me sens un peu nauséeux. Pour l'instant, j'arrive pas trop à discerner ce qui relève de ce que j'avais dans l'assiette et ce qui ressort de la merde ambiante. Principe de précaution oblige : attendez un peu que la roue tourne de quelques degrés en votre faveur avant de vous mettre au velouté de poisson blanc aux pointes d'asperge. Quoi qu'il en soir, merci lowcost et merci LooserPrice®, si vous n'aviez pas flairé le côté juteux du marché de la pauvreté, j'aurais jamais pu employer ma créativité — par ailleurs jetée à la poubelle pour cause de date de péremption passée depuis 12 ans — à essayer de me faire plaisir, envers et contre tout.