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Isularama
15 avril 2010

Délinquance astucieuse et formation au risque pénal

Sur le site de TF1 NEWS, je viens de lire un article qui m’enrichit de deux notions qui manquaient à ma panoplie : risque pénal et délinquance astucieuse. En fait, ce papier rapporte le succès de formations dans lesquelles on apprend aux cadres d’entreprise, par exemple, à adopter l’attitude qui convient lors d’une perquisition ou d’une garde à vue. Comme quoi…

GHJALINA_LettrineANGOISSE. — Fabriquer de l’insécurité permet de développer le marché de l’angoisse. Fabriquer de l’angoisse permet de développer le besoin de sécurité. Il est bel est bien fini le temps de Papa-sévère où le nec plus ultra de la doctrine sécuritaire consistait à froncer des sourcils broussailleux comme un pubis de charbonnier et à proférer d’une voix lente, mâle et déterminée une de ces multiples exécrations du terrorisme dont la plus belle fut « terroriser les terroristes » (avec une pointe d’accent terroir). Voici venu le temps où, en plus, on scalpe, on exhibe le scalp, et on montre bien que, dans la collection, figure des scalps de tous poils : du petit beurre de tradition franchouillarde jusqu’au parachutiste cinq barettes, en passant même par un haut responsable de la sécurité scalpé sur cause intime et vénielle. Retour aux figures régaliennes fondamentale : « Le roi encule qui bon lui semble, et selon son bon plaisir. Même si ça fait mal à entendre. » Ici, les guillemets signalent un emprunt un peu spécial : c’est ce que je suggère à d’autres scripteurs de m’emprunter comme pièce à conviction. Pour montrer qu’ils ne sont pas seuls à penser la même chose. Pour signaler à qui est prêt à s’en indigner que certains vont même jusqu’à écrire ceci. Ou, tout simplement, pour démontrer que la reconnaissance du pouvoir discrétionnaire du souverain se manifeste bien au delà de sa garde prétorienne et du cercle de ses courtisans rapprochés (les bénéficiaires d’une vraie délégation à enculer, ou d’une simple condescendance à faire à l’imitation). Angoissant, n’est-ce pas ?

GHJALINA_LettrineRISQUE PENAL. — Depuis que la cybernétique a accouché de l’analyse systémique, tous les manuels d’économie d’entreprise situent le Droit comme une des contraintes jouant dans l’environnement de l’entreprise, en concurrence avec la Divine Concurrence, donc. Dans une économie libérale pure et parfaite, le droit fait figure de verrue limitant le libre jeu des affrontements économiques. En rêve éveillé (et même enseigné), c’est une instance qui garantit la fluidité des libres transactions. Comprenons : qui légalise les enculeries mutuelles. Précisons : l’échange de consentement fait la même chose dans la théorie du contrat, montrant que le droit peut aussi se créer à la base, dans les micro-législations personnelles régissant les enculeries de gré à gré. Il est normal que dans la conduite des réformes prenne place une sensibilisation de l’entrepreneur au risque que lui fait courir une justice, qui résiste encore à se faire réformer dans le sens de la libre et réciproque enculerie consentie. De manière générale, la libre adhésion à une « identité » suffit à attester du consentement global de l’individu à un territoire d’enculerie donné, qui ne fait que spécifier les modalités vernaculaires du libre enculage local, en les articulant aux modalités de l’enculerie mondiale et de haut niveau. Audacieux, n’est-ce pas ?

GHJALINA_LettrineDELINQUANCE ASTUCIEUSE. — Dans ce contexte, la « délinquance astucieuse » n’est jamais rien d’autre que ce que l’on appelait autrefois – quand des illuminés de la chose sociale voulaient fonder le vivre ensemble sur une dimension collective figée en idéologie, fossilisé en lois contraignantes, et, finalement, imposée de manière totalitaire contre la libre dynamique de l’accumulation des richesses – une « avant garde ». Astucieux, n’est-ce pas ?

DELIRE SUR BASE OBJECTIVE. — Inutile de justifier le délire : il est patent. Inutile de le créditer : il est revendiqué. Quant à la base objective, citons :
TF1 NEWS : « Quand les cols blancs se préparent aux gardes à vue », par Alexandra Guillet (30/03/2010).

NOTARELLA. — « La petite poule qui en redemande », ici en position de lettrine, est extraite des cartons à dessin d'Anto Santu (voir le nuage de tags, en haut de la colonne de droite ci-contre). Qu'il me pardonne cet usage non précédé d'une négociation de gré à gré.

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