Le 22 mai, en dehors de faire le pont, tu fais quoi ?

Plan A et plan B

Reçu de Musanostra une flatteuse injonction à parler de leurs prochains rendez-vous. Non ! Hors de question de diriger l'attention vers la conjonction trop facile d'un beau week-end de printemps, de toutes sortes d'explosions végétales orchestrées en tableau vivant par les jardiniers paysagistes du Parc de Saleccia, avec promesse d'y faire apparaître à 16h30 telle la Dame Blanche des mythes d'autres contrées, le sourire et les grâces de Marie-Hélène Ferrari tenant sur sa poitrine un livre qui en réplique ses battements, et s'offrant à devenir à l'instant le cœur d'une fleur dont vous seriez les pétales, rose éclose en son nom de rose : une Musanostra. Eclosion le 22 mai à 16h30, avec Joëlle, Anne-Xavier Albertini, Noëlle Fraticelli, Raymond Mei et Anne-Marie Albertini, comme autres soliflores du même éphémère florilège. Vraiment trop facile !

Pourquoi ce refus de dire ? Tout simplement parce que ce même 22 mai à 14h00, votre serviteur officiera à Bastia, sous le gonfalon d'Arte Mare, avec d'autres blogueurs d'ici, dans une table ronde où plus que d'assembler des pétales on risque d'effeuiller la marguerite, de manière aussi crue que permet de l'espérer Marcu Biancarelli, délicate et poétique avec Angèle Paoli, érudicorse, impliquée et très actuelle avec François Renucci, et improbable et décalée avec votre serviteur. Nous serons alors dans l'amphithéâtre Giocante de Casabianca à tant captiver l'auditoire que nous réussirons à leur faire oublier les efflorescences qu'il ratent ou qu'il boudent. N'est-ce point là la fonction essentielle de la littérature ? Sa fonction vicariante. Effet tampon, dit-on dans la poésie moléculaire des pharmaciens.

[__] MUSANOSTRA / LES CAFES LITTERAIRES DE MAI
[__] ARTE MARE / FESTIVAL HISTOIRE(S) EN MAI

Comments

[Hélène Mamberti]

Je peux mettre mon grain de sel ?

Bon j'attends pas l'autorisation, je le mets.

Je ne vois là rien de bien méchant, ni de choquant, plutôt une façon assez drôle d'annoncer le deux événements, à parts égales d'ailleurs.

"soliflores du même éphémère florilège" : jolie allitération en "f" autour du thème de la fleur... Ce qui est facile, c'est justement le jeu de mots et Xavier manie l'auto-dérision de façon très fine... Mais en tout cas, ce ne sont pas des insultes ! Éphémère puisque le temps d'une journée, ce que durent les roses d'ailleurs.

L'intention de Xavier était manifestement d'annoncer la journée organisée par Musanostra, au même titre que l'après-midi de Bastia, et d'en donner le programme... Il me semble difficile de ne pas citer de noms lorsque ceux-ci sont organisateurs ou vedettes d'un événement public dont on veut faire la promotion.

On peut ne pas être touché par la plume dansante de notre ami Xavier (on ne peut pas plaire à tout le monde et tous les goûts sont dans la nature), mais je ne vois dans sa présentation rien d'offensant, vraiment, en toute objectivité.

Je retiens des commentaires précédents un mot important : bienveillance.

Je suis tout à fait convaincue de celle de Xavier à l'égard de tout ce petit monde, et la bienveillance à son égard demande qu'on lui fasse crédit de ceci, sans interprétation hâtive ni paranoïa...

Sans vouloir jouer les juges de paix, je propose que l'on se serre la main et que l'on se tourne vers la lumière, heu pardon la littérature, enfin ce que vous voudrez de positif, de constructif et de convivial.

À prestu

[Renucci François]

Mais l'essentiel n'est-il pas que les textes circulent, que des traces attestent de cette circulation ?
Mon avis personnel est le suivant :
- je trouve bien dommage que les participants d'une des deux manifestations ne puisse pas assister à l'autre (et vice versa)
- les logiques de chaque "acteur culturel" sont parfois convergentes, parfois non (pour des milliards de raisons, qu'il serait bien difficile et peut-être vain de vouloir démêler)
- que des traces existent est vital !
- en tant qu'animateur de la table ronde avec les blogueurs corses, j'annonce que j'évoquerai - avec sympathie - les appréciations positives ou négatives que je porte sur le travail de Musa Nostra (en plus, elles sont connues pour qui lit le forum de Musa Nostra ou le blog que j'anime)
- donc il me semble que notre responsabilité est de faire en sorte, quand cela est possible, d'articuler les efforts de chacun, même s'ils sont simultanés ; et cette articulation a besoin de bienveillance, pas de soupçon

On dira que je suis naïf, mais l'enjeu c'est la vie de la littérature corse à long terme, au-delà de nos vies transitoires (bon, là on dira que je suis mégalo...)

Ah, que c'est bon une discussion ! Merci Xavier.

[Yves]

Etrange que personne ne s'interroge sur les raisons qui ont incité Musa nostra à organiser une rencontre littéraire à l'heure même où Durazzo présente dans le cadre d'Arte Mare à Bastia sa traduction de Pesciu Anguilla. Un cinquantaine d'acteurs culturels en Corse et la moitié d'entre eux transformés en snippers. Plus d'un pinzuttu doit hurler de rire.

PS Tant de gens, en Corse, qui disent ne pas te connaître, mon cher Xavier, mais qui connaissent tout de même l'adresse de ton site. Qu'est-ce qui les gêne, tes compétences ?

[Renucci François]

Moi aussi j'apprécie beaucoup le blog de Xavier Casanova ; et je vais très régulièrement visiter le site de Musa Nostra et les nouveaux messages de leur forum ; et je suis le plus heureux des lecteurs de littérature corse lorsque je tombe sur des échanges, des discussions, même marquées par les malentendus, ou l'esprit de polémique. Il n'y a que la malveillance éhontée qui me paraît vraiment inintéressante, encore que... c'est toujours instructif sur la vie du champ littéraire.
Tout (ou presque), plutôt que le silence !
Donc j'avais lu avec amusement le billet de XC : je suis moi aussi frappé par l'abondance de biens qui s'offre ces 21 et 22 mai entre les propositions de Musa Nostra et celles d'Arte Mare. Comment s'en plaindre ? L'essentiel est que des traces écrites permettent à ceux qui étaient ici de prendre connaissance de ce qui fut dit là, et vice versa.
Non ?

[mhfERRARI]

Lu l'ensemble. Il me semble sincèrement que pour porter un jugement, l'ensemble des échanges aurait dû se trouver présent, et la voix de Musanostra (invitation et sûrement réponse, voir demande de rectification, je ne sais?) est singulièrement absente. Monsieur Mei n'aime pas être cité, c'est son droit le plus stricte, j'avoue que même sous couvert d'humour, j'apprécie qu'on me laisse tranquille, compte tenu du fait que je ne parle de personne, coeur, passion ou pas. Je rejoins ceux qui se sont emportés, le A et B manque de modestie, l'excès de verbe n'est pas génie, l'amphigouri n'est qu'elle même et c'est juste du bavardage. Pardon pour ces propos un peu secs, mais pour citer "le sourire et les grâces de Marie-Hélène Ferrari tenant sur sa poitrine un livre qui en réplique ses battements, et s'offrant à devenir à l'instant le cœur d'une fleur dont vous seriez les pétales, rose éclose en son nom de rose" je suis beaucoup moins souriante et gracieuse qu'on ne veut bien le dire et j'apprécie intensément qu'on ne parle pas de moi. Merci